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Paradoxal, vous avez dit paradoxal?
Je suppose que la majorité d’entre vous pensera qu’il est inconcevable , voire choquant de publier un article sur les combats de coqs dans un blog dont une grande part est réservée à la vie des animaux, ainsi qu’à leur protection, en particulier celle des oiseaux .
Loin de moi l’idée de me faire ici le chantre de cette activité, d’un jeu d’une autre époque que certains pensent révolue.
A Madagascar, le combat de coqs devient une tradition et aussi une distraction populaire, comme le cinéma, spectacle... il n'y a pas de limite d'âges, de personnes, la différence, c'est un jeu et il y a de parie ayant une discipline qui consiste à faire s'affronter deux coqs préparés aux combats sur une aire prévue à cet effet appelée gallodrome.
Diversité des types de combats de coqs
Le combat de coq est une pratique diversifiée. Les règles et le profil des coqs varient d'une région à l'autre. Il existe néanmoins trois grands types de combat de coqs :
- Le combat de vitesse pratiqué avec des ergots artificiels en métal, soit une lame ou une pointe (nous ne pratiquerons pas ce type à Madagascar jusqu'à nouvel ordre...). Ce type de combat ressemble à un duel à l'épée. Il est très court et expéditif. Les combats se déroulent généralement sous la forme d'un face à face sans prise de bec, le coq s'élevant le plus haut ayant un avantage. Une autre façon plus prudente d'aborder ce type de combat, consiste à esquiver par quelques pas de côté la charge adverse et à riposter au moment où l'adversaire touche le sol. Quel que soit le style des coqs, en combat de vitesse, la cible principale est le corps. Pour les coqs de combat de vitesse, on recherche les mêmes qualités que celles d'un escrimeur : l'explosivité et la coordination.
- Le combat d'endurance pratiqué avec l'ergot émoussé ou recouvert de bandes de tissu ou d'un capuchon. Le type le plus pratiqué à Madagascar surtout au moment de l'entrainement. Ce type de combat ressemble à un combat de boxe. Le combat est long et l'issue est habituellement l'abandon ou le KO. Pour les combats d'endurance, les coqs sont sélectionnés pour les mêmes qualités que doit posséder un boxeur : la force, la précision, l'endurance, la résistance aux coups, la coordination. Les styles de combats adoptés par les coqs sont plus variés et dépendent de la taille de l'arène qui peut varier de 1,5 m à quelques dizaines de mètres de diamètre. Les grands espaces permettent à certains coqs de se battre par escarmouches : ils frappent quelques coups puis s'éloignent. D'autres se battent de face soit en se collant à l'adversaire, soit sans se coller et alors le coup peut être donné sans prise de bec ou en reculant légèrement après chaque coup. Lors des corps-à-corps, certains coqs passent soit sous l'aile, soit sous les pattes. D'autres coqs encore essayent tout en luttant de contourner leur adversaire ou de pousser à la base de son cou pour le fatiguer. Le but est habituellement de donner un maximum de coups et de ne pas en recevoir.
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Le troisième type de combat est un intermédiaire entre les deux précédents qui se pratique avec l'ergot naturel pointu ou avec un ergot artificiel lui ressemblant, pratiqué rarement à Madagascar... À la Réunion, les combats se font à l'ergot naturel. Les coqs pèsent de 2,8 kg à 4 kg.En Polynésie, également à l'ergot naturel mais les coqs sont plus légers: autour de 2,2 kg.Dans les Antilles, soit à l'ergot naturel, soit à l'ergot de métal. Poids autour de 1,5 kg. Dans le Nord Pas de Calais, à l'ergot de métal. Poids de 4 kg à 5 kg.